Marie , 32 ans, Hodgkin, Paris

Lymphome de Hodgkin, Paris

C’est l’histoire d’une jeune maman de 32 ans qui se sent fatiguée, même plusieurs mois après son accouchement : « C’est le post-partum t’inquiète pas ! ». « Oui mais tu tousses ! ». « Normal on est en hiver, tout le monde tousse ! ». Me voilà donc sereine quant à mes deux symptômes. Jusqu’à ce weekend end de Pâques 2018 où mon paternel généraliste me fait faire une prise de sang… « Hum c’est pas terrible, terrible. On va faire une radio du thorax pour voir cette histoire de toux ». Découverte de la masse médiastinale et enchainement avec un scanner dévoilant mes beaux ganglions avec les tumeurs. « Allô papa ? Oui je sors du scanner. Ils disent nombreuses adénopathies et atteinte splénique. Arf ça doit pas être grave ça ressemble à une tuberculose ! Relou les corticoïdes je vais gonfler ! Ah tu veux que j’aille voir une hématologue rapidement ? C’est pour les poumons ça ? Ah non pour les maladies du sang ? Bon, bon d’accord». Rencontre avec l’hémato le jour des 60 ans de ma belle mère où le verdict tombe : Lymphome de Hodgkin. « Euh mais vous êtes sûre ? Parce que moi on m’avait dit tuberculose ! Et puis mon congés maternité est fini je reprends dans 15 jours le travail ». « Non vous ne reprenez pas le travail, vous avez pas l’air très en forme ma petite dame, on va rapidement faire une biopsie et un TEP scan ». Confirmation du Lymphome de Hodgkin stade 3B et démarrage de la chimio (protocole BEACOPP) qui « vous allez voir, va vous faire du bien ! ». Au final mes 2 cures se passent très bien à part la fatigue mais les sourires de ma fille l’effacent, de même que le soutien de mes proches, sans qui je serais restée affalée sur le canapé pendant des jours. Nouveau TEP scan montrant que quasiment toutes les tumeurs ont disparu, énorme soulagement et resto japonais avec mon chéri pour fêter ça ! Désormais le petit nom de mon protocole sera ABVD tous les 15 jours. Un nouveau TEP scan est prévu pour début août, je croise les doigts pour continuer sur ma lancée vers la guérison. Ce coup de massue/bambou, plongée dans le fond du gouffre, « the big C »…on l’appelle comme on veut, mais « à cœur et traitement vaillants, rien d’impossible », il faut y croire. D’ici là, je réfléchis à organiser des évènements pour les personnes atteintes de cette maladie méconnue qu’est le lymphome. « Keep hoping ». Marie