Covid-19 : hausse des cas, nouveaux variants, vaccination, précautions… le point sur la situation actuelle

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Depuis quelques semaines, le Covid-19 refait beaucoup parler de lui en raison d’une nouvelle augmentation des cas. Bien que difficile à mesurer, celle-ci semble néanmoins modérée pour l’instant. Voici ce qu’il est important de savoir à ce jour.

• Des cas plus nombreux mais à un niveau encore faible

Le dispositif de surveillance de l’épidémie de Covid-19 a été singulièrement réduit depuis le 1er juillet dernier. Il repose désormais sur différents réseaux de médecins, d’hôpitaux et de laboratoires qui font des remontées de terrain (comme c’est le cas depuis longtemps pour la grippe). Les données recueillies sont beaucoup moins exhaustives et précises qu’auparavant, mais permettent d’avoir des indications sur l’évolution de l’épidémie.

Depuis la mi-juillet, il est constaté une recrudescence des cas, en France comme un peu partout en Europe. Ainsi, selon les dernières données publiées par Santé Publique France, en date des 11 et 12 septembre, les consultations de ville et les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 sont en hausse depuis plusieurs semaines (+17 % et +30 % respectivement la semaine du 4 au 10 septembre par rapport à la semaine précédente).

Cependant, ces indicateurs (imprécis) tendent à montrer que l’épidémie se situe à des niveaux bas comparativement à ceux observés lors des précédentes vagues. Les hospitalisations en réanimation restent ainsi, selon Santé Publique France, « à un niveau très faible ».

• De nombreux variants en circulation

Les virus du Covid-19 qui circulent actuellement en France (et dans le monde) sont tous des variants d’Omicron, lui-même apparu à l’automne 2021. Ces variants entraînent moins de formes graves que le virus d’origine, mais sont plus transmissibles.

Les sous-variants dominants proviennent de la lignée XBB, le plus fréquent étant le variant EG.5.1 (surnommé Eris), retrouvés dans 34 % des cas.

Huit autres variants circulent en France. Le dernier identifié en date est le variant BA.2.86. Ce variant présente un grand nombre de mutations du gène Spike (la protéine Spike permettant l’entrée du virus dans les cellules). Il a été classé « sous surveillance » par l’Organisation Mondiale de la Santé. Mais il est encore trop tôt pour savoir si ce variant présente un risque accru pour la santé humaine par rapport aux autres variants Omicron.

• Une nouvelle campagne de vaccination

Une campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 sera lancée le 2 octobre prochain par les pouvoirs publics, une note de la Direction Générale de la Santé. À partir du 17 octobre, elle sera couplée à la campagne de vaccination contre la grippe. Les deux types de vaccins peuvent en effet être injectés dans un même temps, sur deux sites différents (une injection dans chaque bras par exemple).

Pour cette nouvelle campagne de vaccination, seuls les vaccins adaptés aux variants du virus en circulation actuellement ont été retenus. Pour le moment, il s’agit uniquement du vaccin à ARN messager Comirnaty® omicron XBB.1.5 de Pfizer/BioNTech. Ce vaccin a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne le 30 août dernier.

Un vaccin adapté de Novavax est attendu pour la fin du mois de novembre prochain. Ce vaccin repose sur une protéine recombinante associé à des adjuvant, un mode d’action « classique » en matière de vaccination.

La vaccination repose désormais sur une seule injection. Celle-ci peut être notamment réalisée par les professionnels de santé suivants : médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes et chirurgiens-dentistes.

• Et les traitements ?

Les traitements préventifs à base d’anticorps monoclonaux (type Evusheld®) ne sont pas efficaces contre les variants circulant actuellement. Leur utilisation n’est plus recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Les traitements antiviraux curatifs, en particulier le Paxlovid®, conservent une certaine efficacité contre les variants de la lignée XBB selon la HAS. Ils sont recommandés en cas d’infection prouvée par un test PCR ou antigénique positif. Ils doivent être commencés dans les 5 jours qui suivent l’apparition des premiers symptômes. Si vous êtes immunodéprimé, vous pouvez demander une ordonnance conditionnelle à votre médecin traitant, qui vérifiera que vous n’avez pas de contre-indication majeure ; cela vous permettra de vous faire immédiatement délivrer le Paxlovid® en pharmacie en cas de test positif.

• Quelles précautions dans la vie quotidienne ?

La reprise épidémique est avérée. Si son ampleur semble pour le moment modérée (voire faible), les outils actuels de surveillance sont trop imprécis pour mesurer les risques de contamination individuels.

Si vous êtes atteint d’un lymphome, d’une LLC ou d’une maladie de Waldenström, votre risque de faire une forme sévère de Covid-19 est très probablement plus élevé que la moyenne. Par conséquent, il vous est recommandé de respecter un minimum de précautions préventives. La quasi-totalité des contaminations se produisant dans les espaces fermés peu ou pas ventilés, il est conseillé de porter un masque, de préférence FFP2, dans de tels lieux, en particulier dans les transports en commun. Dans les établissements de santé et les cabinets médicaux, le port d’un masque vous est également vivement recommandé.

Enfin, si l’un de vos proches présente des symptômes évocateurs du Covid-19, il est indispensable qu’il s’isole de vous, qu’il fasse un test pour le Covid-19 et que vous portiez tous les deux un masque si vous vous trouvez dans la même pièce (une situation à éviter).

Si vous avez des questions supplémentaires ou si vous êtes confrontés à des difficultés particulières liées au Covid-19 (accès au Paxlovid® par exemple), n’hésitez pas à nous en faire part en nous adressant un email à infos@ellye.fr.

Article du 7 septembre 2023 - Mis  à jour le 19 septembre 2023

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